Vous n’arrivez pas être assez

Ne pas être assez... un vrai défi

Toujours plus

Vous connaissez ce moment où tout vous dit et montre que c’est ok, que cela est assez pour être, et que vous, vous vous dites « Non mais là, cela ne va pas, je pourrais faire ça aussi, et ça. Et je dois fair plus pour être vraiment à ma place et prétendre être professionnel, et blablablabla… » Pour au final ne  rien faire, ou alors faire sans vraiment le finir, ou le faire en fermant les yeux, et donc ne pas le faire correctement. 

Et bien moi j’ai l’impression que c’est mon quotidien ! 

Toujours plus de savoirs, plus de formations, plus de connaissances, plus d’essais, plus de diplômes, et plus et plus et plus. Comme si jamais cela ne suffira. 

Et pourtant je ne suis pas Mme plus dans la vie, j’aime ce que j’ai… Mais c’est vrai que je suis assez exigeante malgré tout. 

 

Ne pas être assez

Grandir avec cette sensation de « je ne suis pas assez », et la garder avec soi, partout, tout le temps. 

C’est une sensation inconfortable, qui prend la tête, car elle met en « échec » au quotidien. Je ne parle pas de cet échec du manque de réussite, mais vraiment de ce « ce n’est pas assez ». Ce sentiment de devoir être meilleur. Et bien sur pas meilleur que les autres, car il n’est pas question de comparaison, puisque parfois les situations vous montrent que vous êtes au top de ce que vous auriez pu faire !  Rien que de l’écrire j’en ai le tournis. 

Et là viens l’histoire magique que vous êtes un imposteur ! 

Un imposteur, moi ? Toujours

Et oui après le pas assez, le mental nous raconte une super histoire avec son « mais tu n’es qu’un imposteur ». 

Ha je l’entends déjà me susurrer à l’oreille toutes mes failles, et même celles que je n’ai pas vraiment.

Reconnaissez vous cette voix vous aussi ? Que vous dit elle à l’oreille ? 

Parfois j’aimerais tant qu’elle se taise, qu’elle puisse ne pas venir me faire perdre pied, m’embarquer dans une énergie si difficile à porter. Se sentir si minable alors que la démarche première était plutôt positive, vouloir juste que demain arrive pour ne plus penser, être ailleurs ou autrement… 

Je crois que la où je me sens la moins légitime c’est dans mon domaine d’expertise. C’est assez ridicule me direz vous ! Et pourtant. Remplie de doute, j’avance pas à pas, avec cette boule au ventre plombante. Les ressentis dans le corps sont forts, trés forts. 

Alors bien sur avec le temps on s’habitue, et je le dis avec le sourire. Mais si vous aussi vous souffrez de ce mal, j’ai envie de vous dire que je vous comprends. Car bien sur c’est faux, bien sur vous êtes assez et que vous pouvez déjà offrir au monde ce que vous êtes et ce que vous savez ! 

 

Et si on se lachait la grappe !

Qu’en pensez vous de se lacher la grappe ? 

Et si nous acceptions d’être assez , que nous sommes suffisamment ici et maintenant. 

J’ai donc envie de partager avec vous mes trucs et astuces pour lutter contre ce mal qui nous ronge… 

  • Thérapie : évidemment rien ne vaut un travail sur soi, et si c’est trop douloureux, je vous invite à vous faire accompagner par des professionnels. il existe plein de thérapie, explorer et trouver celle qui vous va bien ! (ps: aller voir un thérapeute ne veut pas dire que vous êtes malade ou fou, juste que vous souhaitez un soutien pour avancer, voir simplement avancer plus vite). Personnellement, je peux dire que j’ai des thérapeutes la plus grande partie de ma vie ! D’abord pour soulager une grande souffrance personnelle, adolescente, de vie compliquée, puis pour continuer à devenir la jeune adulte que j’avais envie, pour évoluer dans mes études de psycho sereinement et ne pas mélanger mes apprentissages et mon travail personnel. Aujourd’hui je vais voir des thérapeutes pour m’aider à avancer, pour aller plus vite dans mon analyse de situations, et pour ne pas laisser mon émotionnel me faire du mal, mais pour le laisser exister à sa juste valeur, dans ce qu’il vient exprimer ! Et en plus, je trouve passionnant ce travail sur soi, j’avoue ! 

 

  • Respiration : Quand l’angoisse monte, qu’elle est là bien en place, que la gorge est serrée, faites une pause. Mettez vous dans un endroit adapté à un temps calme. Fermez les yeux et concentrez vous sur votre respiration et les battements de votre coeur, si embarrassé de ces idées fausses. Essayez de faire revenir vos battements à un rythme qui vous va bien, ressentez l’air traverser chacun de vos muscles, et même votre cerveau. Lors que vous expirez, visualisez  cette surcharge mentale s’échappait. Ressentez au fil du temps la légèreté s’installait ! Ouvrez les yeux, et observez… Il ya  peut être toujours un peu d’angoisse, mais elle a du diminuer un peu… 

 

  • Ecriture : un exercice que j’adore faire quand je suis paniquée, et que je perds pied avec ce #### de syndrome ou de mental à la c.. (oups je me suis égarée verbalement) et bien je sors me caler en terrasse de café, ou dans un endroit neutre avec un peu de vie. J’aime me raccrocher à la vie quand je divague dans ma douce folie destructrice d’autosabotage. Donc me voilà avec mes idées noires envers moi-même, au milieu des autres, vous savez ceux qui sont si forts à cote de moi qui suis si nulle… Et là je prends un cahier, que j’aime bien, et mon stylo que j’aime aussi d’ailleurs. Et je décide d’écrire ce que je ressens. Que je suis nulle, et blablablablabla… Sauf que quand tu l’écris, tu te rends compte que c’est ridicule. Et du coup, c’est difficile à écrire, donc tu écris plutôt « là j’aimerais pouvoir faire cela ou cela… » et finalement après quelques minutes tu te retrouves à planifier tout ce que tu peux faire pour sortir de ton état. C’est à dire que ce qui est faux et absurde disparaît quasi instantanément, et ce qui a vraiment besoin d’être revu devient facilement accessible en divers taches. Et la mise en action permet de faire taire le mental ! 
  • Marche ou paddle : Quand je sature, que je tourne en rond, et que je me sens nulle, incapable et tout ce que vous connaissez, et bien j’arrête. Vous connaissez la chanson de Ben Mazué « quand je marche ».. Et bien c’est ça ! Je m’échappe dans la nature, prendre l’air dans tous les sens du terme. Je peux certes fondre en larme en marchant ou en ramant, mais je vais lâcher ce trop plein. Je suis alors obligée de respirer, et d’observer ce qui m’entoure. Je trouve la nature magique pour cela, car elle est inspirante et revigorante. Elle est si puissante que à coté d’elle j’ai le doigt de me sentir petite finalement, mais je m’y sens si soutenue aussi. Sa beauté m’enchante, et mon mental se connecte alors à la beauté du monde, et plus à l’ignominie de mon intérieur (enfin de ce que lui me racontait quelque minutes avant). Vient alors ce moment, où j’ai toujours une petite boule au ventre et au coeur, mais j’ai aussi le sentiment que je peux trouver des solutions, que je suis un canal relié à l’inspiration… Et finalement, tout s’apaise. Je peux même etre super inspirée et revenir avec des idées incroyables pour parer les problématiques rencontrées qui m’ont embarqué dans mon syndrome d’incapable 😉 

Il existe tellement d’autres solutions, et n’hésitez pas à partager avec nous les vôtres.Car vous n’êtes pas seul(e) à vous dire que vous n’êtes pas assez, que vous êtes un imposteur, mais vous n’êtes pas seul(e) à trouver des solutions pour avancer et quitter cet état ! 

Je n’ai pas vraiment connu ce sentiment, mais je dirais que après une « crise », le sentiment serait comme celui de se retrouver dans les bras de sa maman, car elle vous transmet que tout est possible, que vous êtes puissant et que de toute façon vous êtes en sécurité avec vous même et dans le monde ! 

 

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